La puissance du codéveloppement

Le codéveloppement a été initié par le québécois Claude Champagne à la suite d’Adrien Payette, dans les années 1990. Sylvie Lambert, l’a introduit en France.

Un groupe de codéveloppement professionnel réunit de manière générale des individus sans lien hiérarchique, décidés à apprendre ensemble et s’entraider, sur un socle de valeurs tels que la bienveillance, l’humilité, la confiance, la confidentialité, la coresponsabilité et l’écoute.

Le codéveloppement est une méthode, et non un métier, et Claude Champagne aime à parler de ‘méthodologie d’enquête’ pour l’illustrer (on investigue ensemble pour répondre à la quête du membre du groupe – le ‘client’, qui expose son questionnement aux ‘consultants’). Il est en général pratiqué par des coachs, mais pas exclusivement. La ‘marque’ codéveloppement n’est pas déposée, selon la volonté même de ses initiateurs, dont la démarche repose sur une grande humilité.


Une séance de codéveloppement se structure selon une démarche éprouvée, soit lors d’une rencontre unique ou, plus souvent, sur une succession de rencontres échelonnées par exemple toutes les 4 à 6 semaines, sur une période qui peut être assez longue (autant de rencontres qu’il y a de clients).

Les étapes

  1. Présentation et contextualisation de la situation par le client (un des membres du groupe, volontaire pour travailler son questionnement)
  2. Les consultants (autres membres du groupe) posent des questions de clarification, sans rien suggérer
  3. Le client indique sa demande d’aide, et le groupe passe un contrat de consultation
  4. Déroulement de la consultation : feedbacks, impressions, hypothèses, témoignages des consultants, que le client écoute, et fait préciser
  5. Le client expose ce qu’il retient de la séance, et quelles actions il souhaite mettre en œuvre
  6. Exposé par chacun de ses apprentissages lors de la séance, ce qu’il en retient

Les bienfaits de l’approche

Le codéveloppement est plus que jamais une méthode essentielle pour créer du lien, travailler en intelligence collective. Il permet de travailler selon un double axe, à la fois la dynamique d’interaction entre les membres du groupe, et une dynamique intrapersonnelle (la prise de conscience qui advient chez le membre du groupe dont la question est travaillée).

Questionné par ses pairs, le client identifie, et retient, en toute liberté, les solutions qui vont être assez écologiques pour lui permettre de mobiliser ses ressources dans la résolution de son questionnement (un lancement de projet, une problématique managériale…).
C’est un temps pour faire une pause, prendre du recul, s’autoriser des pas de côté afin de mettre en place ensuite des solutions jamais tentées, grâce à la puissance révélatrice du groupe.
L’animateur veille à la création d’une alliance avec le groupe de consultants et le membre du groupe ‘client’, et à l’entretien d’une dynamique interactionnelle.

Le codéveloppement s’est développé aussi en distanciel durant la pandémie et peut se réaliser ainsi même si le face à face est idéal. Les différences entre le codéveloppement et le coaching se situent notamment au niveau des processus, de la visée, de la temporalité des séances, de la posture de l’animateur, dont le rôle, en position encore plus basse qu’en coaching, est d’abord « d’accompagner l’accompagnement des consultants ». Son rôle ne se limite pas à l’animation de la séance, mais aussi en amont (contractualisation avec le commanditaire, avec le groupe, et le client à chaque séance).

Facilitatrice en co-développement je suis à votre disposition pour vous proposer des cycles et séances en petits groupes.